Ne croyons pas ce que nous voyons. La pluie et la grisaille sont trompeuses. Nous sommes bien rentrés dans l’été. Un indice ne trompe pas : un tour de France cycliste a pris la place de celui qui fut politique et dont nous avons pu partager les bornes ces derniers mois. L’année fut si riche. Nous méritons tous une pause. Nous pouvons enfin respirer et nous étendre dans des transats offrant climatisation et hydratation naturelle grâce à la pluie redondante.
L’été est synonyme de légèreté, de tâches agréables et cosmétiques. J’ai donc profité de mes vacances pour relooker et renommer mon blog. Avec vos yeux de lecteurs habitués et assidus, vous constatez que le design est un peu plus moderne que le précédent. J’ai travaillé sur la mise en page pour vous offrir un confort de lecture accru. Mes textes étant souvent longs, je ne veux pas me sentir coupable de l’usure anticipée de vos fragiles pupilles irradiées à la lumière des LCD.
Ce nouveau design m’a conduit à baptiser mon blog. Une barque vieillotte comme le précédent ne méritait pas un tel hommage… Pour ce nouveau navire, j’ai décidé, après réflexion, de le nommer « Rouge Cerise ». Ce choix n’est pas le fruit d’un heureux hasard. Suggéré par mon amie, Rouge Cerise a le mérite de symboliser les combats qui sont miens et dont je témoigne à chaque billet de blog.
« Rouge », comme vous devez vous en douter, est là pour surligner mon histoire et celle de ceux qui m’ont précédé dans le combat socialiste et communiste. Mon blog est profondément engagé, il est un héraut du Front de Gauche, une corde vocale qui vibre à l’évocation de la mémoire des combats passés et de tous ses combattants. Rouge est la couleur de la lutte, de la solidarité et d’un espoir concret.
Le rouge brille par la radicalité concrète, concept expliqué et exercé au quotidien par mon camarade et ami Nathanael sur son blog le cri du peuple et dans sa profession. Cette radicalité concrète est justement la solution politique à laquelle j’adhère pour trouver des solutions à la désorganisation de la société humaine, au gâchis quotidien d’énergie, de vie et de rêves que le capitalisme engendre et dont il se gave chaque jour.
La cerise est un autre symbole pour moi du combat. Fruit délicieux, explosif et saignant, la cerise raisonne à l’air du temps et de son temps dans la fameuse chanson de Jean-Baptiste Clément. Dans mes articles, j’essaye de recourir à l’histoire humaine pour argumenter et justifier mes solutions et mes utopies. La cerise est le symbole d’un combat passé et trop souvent oublié qui a eu lieu en 1871. Ainsi, la commune est justement pour moi une grande source d’inspiration. J’aime à le répéter, mais cet évènement historique est la réalisation concrète des inspirations des enragés et des montagnards. Réminiscence de la constitution de l’An III, cette tentative d’organisation politique fut un moment de lumière dans l’obscur XIXe. Siècle qui a vu la naissance d’un nouvel esclavagisme dans les mines et les usines étouffantes, dangereuses et cannibales. La commune est également un éclat d’internationalisme et de solidarité dans un siècle qui sema les graines de l’idéologie nationaliste et de ses folies. Folies qui conduisèrent la civilisation européenne dans des guerres plus meurtrières les unes que les autres.
J’ai également choisi de verdir la typographie du nom surcité. Cette décision réfléchie permet, en plus de jouer sur la surprise, d’incarner l’écologie qui est aujourd’hui partie prenante de mon combat politique. Pendant longtemps, ce concept me paraissait lointain, inutile, voire injustifié. Le Parti de Gauche m’a convaincu du contraire. Aujourd’hui, j’ai compris que l’écologie est un concept novateur qui permet d’allier lutte contre le capitalisme, bien-vivre et émancipation humaine. L’écologie était le chênon manquant entre les lendemains qui chantent et les contraintes de la réalité. En nous aidant à sortir du concept du productivisme et de son corollaire consumériste, l’écologie offre une notion durable et apaisante sur les rapports entre êtres humains et de ces derniers avec la planète. Par conséquent, elle enseigne et exerce une rupture avec l’idée d’une inconséquente exploitation. En cessant d’exploiter inutilement et abusivement la planète, par l’exemple et la concrétisation au quotidien, l’être humain comprend qu’il peut s’échapper de ce même rapport exploiteur-exploité dans ces relations de travail et d’organisation politique.
Ce gain, apporté par l’écologie, est une inestimable avancée pour le combat socialiste.
Je profite également de ce baptême virtuel de Rouge Cerise pour vous signifier que je vis dorénavant à Juvisy. Quittant l’écosse pour la France, reprenant le militantisme local, je tacherais d’expliquer dans les années qui viennent comment la radicalité concrète et le Front de Gauche peuvent changer la vie des villes et de ma nouvelle ville.
Je souhaite que vous passiez encore de bons moments sur mon blog. Ouvert à toutes les critiques, j’ai comme seule ambition de participer au débat démocratique. Je serais heureux et je me sentirais utile si à la suite de la lecture de mes articles, un jour dans une de vos discussions, vous utilisiez une de mes images pour argumenter et participer à l’édification de votre réflexion.
Camarades, amis, invités, internautes perdus, bienvenu sur ce nouveau Rouge Cerise.