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Et si Mélenchon remplaçait Hollande ?

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Il est rare que l’actualité m’attire si peu. Depuis la nouvelle année, la guerre au Mali et le mariage gay n’ont pas su m’inspirer outre mesure. Au sujet de la guerre, par sincérité, j’ai refusé de donner mon avis. Je n’ai pas réussi à trancher sur le fond. Avons nous bien fait ? Je l’ignore. Même si, en y réfléchissant, je dois avouer que j’ai du mal avec certains camarades qui font des procès en impérialisme dès qu’un soldat sort de sa caserne. Par contre, je confirme que Mélenchon a eu totalement raison de critiquer la forme. On ne peut pas accepter dans une grande démocratie que le peuple, ou à défaut dans l’urgence ses représentants, ne puisse donner son accord à une intervention militaire. Qu’on ne me dise pas que la guerre est incompatible avec la procédure parlementaire ! Dois-je rappeler que le Royaume-Uni a résisté à une guerre qui frappait ses villes, ses soldats, mettait véritablement en danger sa propre existence, et ce alors que chaque jour le parlement intervenait et posait des questions au gouvernement de Churchill ? J’ai donc du mal à croire que la France était confrontée à un danger supérieur et à une urgence si imminente avec le Mali qu’on ne pouvait pas débattre. Si les Anglais savent le faire, pourquoi pas nous ? Cette fois, c’est nous qui roulons à contre sens sur cette conviction que la question militaire doit être confisqué par le président.

Au sujet du mariage gay, tant de choses furent écrites. Taubira a eu les mots justes. Qu’ai-je à rajouter à son discours d’ouverture sur le Mariage ? Rien si ce n’est que je me réjouis que dorénavant, le divorce devienne un droit universel. C’est aussi ça l’égalité.

Pour dire vrai, depuis le début de l’année, j’ai la sensation que le fond politique a déserté les plateaux de télévision et les lignes des journaux. Ce qui, d’ailleurs, contraste fortement avec ce que je vis chaque jour. Car la politique me semble si présente dans la vie réelle, dans la rue, au bistro, dans le travail. Elle est présente, car elle crée dorénavant de la souffrance. Cette souffrance c’est le résultat des politiques d’austérité. C’est pourquoi nous les condamnons avec Mélenchon depuis des années. Le pire, c’est que cette souffrance, que nous subissons tous chaque jour, est simplement inutile. Elle ne vient régler aucun problème si ce n’est celui de la rentabilité des grands groupes et du capital. Regardez la progression des bourses et des revenus des plus riches ces dernières semaines…

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photo de Guillaume Gautreau

La preuve, voilà des mois et des semestres que l’austérité est devenue la règle chez les socialistes et dans tous les gouvernements d’Europe. La récession est présente partout. Or, qui disait, pendant la campagne présidentielle et même avant, que réduire les dépenses sociales, diminuer les salaires, allaient obligatoirement entrainer une récession générale. Récession générale qui forcément réduirait les ressources fiscales des états et empêcherait justement le retour, inutile, à l’équilibre des comptes.

La réalité le prouve. Les politiques d’austérité n’ont fait qu’aggraver le mal. Il est maintenant clair que la seule politique possible aujourd’hui, si on souhaite la prospérité pour le peuple, c’est de répondre aux besoins du plus grand nombre. Il faut relancer les services publics et non pas se réjouir de leur privatisation comme le fait Hollande en Grèce. Il faut arrêter la saignée. Nous devons augmenter les salaires, réduire les inégalités par l’instauration d’un écart républicain de 1 à 20. Nous devons protéger notre population et le savoir-faire de nos travailleurs en refusant que les frontières soient ouvertes. Nous avons besoin de préserver notre tissu industriel pour initier la bifurcation écologique qui viendra répondre aux besoins de tous, et ce avec des produits de qualité. Et ce afin d’éviter des scandales comme avec la viande de bœuf « chevaline ».

Hollande se réjouit des privatisations

Hollande se réjouit des privatisations

Or que se passe-t-il ? La réalité vient contredire toutes les promesses qui justifiaient les politiques d’austérité. Et vous savez ce que veut faire Hollande ? Rajouter de la rigueur à l’austérité… Dit autrement, amplifier l’austérité. Cela revient schématiquement à soigner une personne perdant son sang par une saignée supplémentaire et non une transfusion. Nos élites d’oligarques des grands partis ne savent plus faire autrement que de continuer leur politique inique, inefficace et injuste. Trois « I » pour sauver un triple A qui ne sert à rien.

Hollande refuse donc d’être à l’initiative de la grande bifurcation. Emmanuel Todd, pendant la campagne, pour justifier son vote (in)utile, parlait de sa croyance en un Hollandisme Revolutionnaire ? Mais où est-il ? Est-ce révolutionnaire de confirmer, de se conforter et de continuer dans l’erreur ?

Je comprends que beaucoup n’ont pas voté Mélenchon et pensait que Hollande pouvait incarner un changement. Ce dernier a bien prononcé le discours du Bourget… Ce n’était donc que mensonges. Mais ne soyons pas si bêtes que nos dirigeants. Apprenons du présent et de nos erreurs.

Clairement, aujourd’hui, dans le monde politique, il ne reste plus que le Front de Gauche pour refuser les politiques d’austérité, refuser de vous faire payer des impôts pour enrichir toujours les même. Car aujourd’hui, on nous écrase pour le profit de quelques-uns. En effet, voilà que le « Parti Sérieux », connu sous l’anagramme du PS, va peut être augmenter l’âge du départ à la retraite et fiscaliser les allocations familiales. Ceci afin de nous faire payer la crise. Crise qui semble faire la richesse des grands riches et des grands groupes…

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Le PS est aujourd’hui faible. Il est incapable d’affronter le Medef, d’imposer à 75 % les plus riches, mais il trouve la force de détruire le Code du travail et de venir pressuriser le plus grand nombre, et ce au nom des fameuses politiques d’austérité.

Il est de temps de dire Non. Les luttes sociales des entreprises privées se retrouvent dans la rue. Les salariés semblent comprendre qu’il faut s’unir pour résister. La finance est puissante. Nous sommes nombreux. Nous avons le pouvoir politique. L’histoire s’écrit de nos mains et avec notre accord. Nous devons affronter notre conscience. Acceptons-nous ce monde ? Acceptons-nous de vivre pour que certains s’enrichissent par notre travail ? Acceptons-nous de continuer l’austérité alors qu’ensemble, en nous engageant dans l’aventure de l’humain d’abord et de la République, nous pouvons initier un monde plus juste ? Le temps des réponses est enfin venu. Aujourd’hui, le temps est bien à la politique !

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